exploitation minière en RDC est entre les mains des étrangers (chinois, américain) et de quelques personnalités influentes congolais
Dans cette édition de janvier 2024, nous allons aborder les thématiques suivantes : la mafia dans le secteur minier congolais, la question sécuritaire et électorale, la situation sociale du prolétariat congolais et un point sur la politique internationale. La Mafias dans le secteur minier congolais Dans ce siècle chaque peuple cherche à comment influencer le monde et avoir un contrôle total sur les richesses de son pays. L’exploitation minière en RDC est entre les mains des étrangers (chinois, américain) et de quelques personnalités influentes congolais, ce qui fait que le prolétariat congolais ne bénéficie pas de richesse de son pays.
Dans cette Edition, nous avons focalisé nos recherches sur l’entreprise TENKE FUNGURUME MINING qi est une grande entreprise d’exploitation de cobalt et de cuivre dans la province de Lualaba, ville de kolwezi précisément dans la commune rurale de Fungurume. Nos recherches sont focalisées sur les conditions de travails des ouvriers, l’impact de cette exploitation sur l’environnement et les conséquences de cette exploitation sur la vie de la population locale, avant tout nous allons donner une brève historique de l’entreprise. Une brève présentation de l’entreprise
Tenke Fungurume Mining SA (TFM SA) est l’un des plus grands producteurs de cuivre et cobalt, dont les mines et installations de traitement sont situées dans la ceinture cuprifère africaine en République démocratique du Congo.
Historiquement la société s’appelait SMTF (Société minière de Tenke
Fungurume) vers les années 1977-78. Cette derniere suspendue ses activités par manque
d’adaptation de ses technologies aux conditions géologiques et métallurgiques des gisements de
cuivre et de cobalt de ses concessions. En 1996 la société recommence avec ses activités sous
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une nouvelle appellation de « Tenke et Fungurume Mining ». A l’origine la société Tenke Fungurume
Mining SA était détenue par Phelps Dodge : 57.75 % ; Tenke Mining Corp. : 24.75 % ; et la
Gécamines : 17.5 %. Freeport-McMoRan et Phelps Dodge ont été fusionné le 19 mars 2007.
En 2006, la structure actionnariale de l’entreprise comprend Freeport
McMoRan à 56 %, Lundin Holdings à 24 % et la Gécamines à 20 %. La construction a commencé
fin 2006 et la première cathode de cuivre a été produite en 2009. En 2010, le gouvernement
congolais et Freeport McMoRan ont annoncé une conclusion réussie du processus de révision des
contrats de TFM.
Le 9 mai 2016 China Molybdenum conclu un accord définitif avec Freeport-
McMoRan portant sur l’acquisition de sa participation de 56% dans la mine de cuivre et cobalt de
Tenke Fungurume. Le prix d’achat convenu était de 2,65 milliards de dollars américains en
espèces plus une contrepartie éventuelle pouvant atteindre 120 millions de dollars américains,
qui consistait en un paiement de 60 millions de dollars américains si le prix moyen du cuivre
réalisé dépassait 3,50 dollars américains la livre et de 60 millions de dollars américains si le prix
moyen du cobalt dépassait 20 dollars américains la livre, au cours d’un exercice de deux ans.
En 2018, China Molybdenum rachète les parts de la société Lundin Mining et devient l’actionnaire
principal avec 80 % de parts et la Gécamines y conserve quant à elle 20 %.
En avril 2023, China Molybdenum et le gouvernement congolais signe un accord
pour exporter à nouveau les minerais produits par la mine, après un blocage qui a duré 10 mois, à
la suite d’un désaccord financier de royalties à payer par l’exploitant au gouvernement.
Les opérations de TFM sont situées à Fungurume, dans la province du Lualaba, à 180 km au nord-
ouest de la ville de Lubumbashi, dans la partie sud-est de la RDC. La concession est d’environ 1
600 kilomètres carrés.
Vous constaterez que la RDC détient juste 20% dans cette gigantesque
concession minière, ce qui fait que les ouvriers congolais qui travaillent au sein de cette société
sont considérés comme des étrangers ou des esclaves dans leur propre terroir.
La RDC profite très peu de ses richesses minières, ceux qui en profitent sont des individus, des
réseaux mafieux et certaines personnalités politiques du pays. Le cas de TFM en démontre noir
sur blanc. Les redevances minières qui devraient être payées à l’Etat sont perçues par un cartel et
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cela fait perdre à l’Etat congolais près de 600 à 700 millions de dollars américains chaque
trimestre.
Conditions de travails des ouvriers
Dans l’usine de TFM 30K qui est spécialisée dans d’exploitation de cobalt et de
cuivre deux catégories d’ouvrier : Les contractants et les journaliers
Les contractants, ce sont les agents qui viennent des sociétés de sous-traitances, ces derniers
n’ont pas un contrat de travail direct avec TFM et ils n’ont pas les droits et avantages dont
bénéficient les agents qui sont engagés et qui ont un contrat en durée indéterminée avec TFM.
Pourtant les contractants travaillent de façons plus dures que d’autres ouvriers qui travaillent dans
l’usine.
Cependant, ce qui donne la chair de poule et inquiète bon nombre de personnes,
c’est sur le plan sécuritaire et salarial. Sur le plan sécuritaire, les contractants sont exposés aux
dangers chaque jour, cela s’explique dans le sens que les sociétés de sous-traitances négligent
cet aspect et dotent les travailleurs de tenues, de bottes et autres de mauvaises qualités. Il y a
cela 4 mois, un agent a perdu la vie suite au manque d’équipement et de la pression qui lui
faisaient son superviseur chinois pour aller travailler dans une section ou il y a beaucoup d’acide.
Un autre agent a perdu la vie en février à cause d’émanations de gaz d’acide. Après le diagnostic,
les médecins ont confirmé qu’il avait du gaz dans l’estomac et du minerai dans le sang et son père
nous a confirmé cela. Nous devons préciser une chose capitale : au sein de l’entreprise TFM, on
utilise plus de 500 produits chimiques pour le traitement du cobalt et du cuivre.